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La Mort en ligne

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 1.82/5

vos avis

32 critiques: 2.72/5



Xavier Chanoine 1.5 Zero prises de risque, zéro intérêt...zéro pointé?
Ordell Robbie 1.5 Un appel de trop...
Marc G. 2.75 Ça commerçais pourtant très bien et puis au fur et a mesure …
Junta 2.5 Il s’est pas foulé le Miike…
Ghost Dog 2.5 Convenu, mais cohérent avec la filmo de Miike
Elise 0.5 Historique : Miike se lance dans le banal
drélium 1.5 Repos.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Zero prises de risque, zéro intérêt...zéro pointé?

En allant à l'essentiel, La mort en ligne est très mauvais. Douce supercherie de Ring, douce parodie de Dark Water, doux maquillage de The Grudge, doux tout ce que l'on veut d'autre. Oui, sa mort en ligne est douce, lente et lancinante, étonnant de la part d'un réalisateur intenable. Miike s'est laissé avoir par le commercial, le commercial l'a eu, dans le cul lulu. Il est bien triste de voir à quel point le réalisateur d'Audition s'est laissé prendre au piège du remake inavoué d'oeuvres aussi géniales que "dépassées". Ring c'était excellent il y a 8 piges, Dark Water aussi, mais de nos jours ce n'est même pas la peine d'oser s'aventurer dans le domaine du matériel qui tue sous peine de virer rapidement à la parodie involontaire et de basculer irrémédiablement vers le cliché bien gras et la série Z horrifique ringarde. La mort en ligne n'échappe pas à cette triste constante.

Le film d'épouvante japonais devait se renouveler. Finis les ersatz des bébés de Nakata, fut-il un temps où le moyen Kiyoshi Kurosawa tentait d'apporter de la folie en proposant un univers bizarre. Miike s'aventure aussi dans ces contrées, démoralisant tout fan -censé- de cinéma de genre (pas les nerds bondissant devant des massacres gores à la Andrea Schnass) avec son adaptation "libre" du Phone de Byeong-gi, assez grisant de nullité. Rebelote donc, et cette fois-ci avec un casting bien grâtiné, particulièrement mou du genou et doté chacun de répliques pouraves. Le film sent mauvais dès la première séquence où de soi-disant "amis" trouvent le moyen de s'échanger leur numéro de portable au restaurant où ils se sont donnés rendez-vous. Etrange de le faire que maintenant. Soit. Manque de cohérence? Oui. Obsession de faire un film rapidement surfant sur le succès des appareils tueurs? Sûrement aussi. Le naufrage est assuré en l'espace de 3mn chrono montre en main, c'est un peu rapide pour un réalisateur qui peut basculer du magique au nullissime en l'espace de trois séquences.

Son produit (on peut parler de produit, finalement, l'histoire étant centrée sur des Sony Ericsson) fait donc une jolie révérence aux clichés les plus répertoriés dans le cinéma d'épouvante : le téléphone qui sonne 15 fois dans les chiottes sans que cela gène personne, des situations aussi grosses que malvenues, des reporters de choc prêts à tout pour faire du sensationnel, un type qui apparaît comme par magie et qui s'avèrera l'élément quasi central du film, un twist final plus proche du boogie woogie que du véritable twist, un monstre qui tente de lorgner vers le spectre aux cheveux gras de Ring, à la dégaine familiale de Dark Water, au maquillage de Grudge et à l'allure robotique de la femme métal du Fragile de Balaguero, ainsi de suite.

Notons également la platitude de la mise en scène, très posée certes mais dans une autre mesure, bien poussive, et la relative facilitée avec laquelle Miike tente de jouer sur les "surprises" visuelles assez ratées (la photo d'une des victimes sur le portable) malgré une seule séquence intéressante : le fracassement de bras en intégrale sur le plateau télévisé. Ca c'est du Miike!

N'y voyons pas plus loin qu'un pur spin-off de ce qui a déjà été fait par les vrais maîtres du cinéma d'épouvante, perdant qui plus est toute la saveur des originaux, Miike n'étant pas réellement fait pour exercer dans ce domaine qu'est l'horreur post-Ringienne. On y trouve tout ce qui fait le succès des films de genre (appareil maudit, ellipse, twist final, etc...) réduits ici à la simple copie et dénuée de toute finesse, Miike n'étant clairement pas un poète à ce niveau là. On le préférera dans le drame social et le yakuza eiga.

Esthétique : 1.5/5 - Un éclairage dégueu pour une mise en scène bien lente. Musique : 2/5 - Tout le monde n'est pas Kawai. Ceci dit, Êndo fait ce qu'il peut. Interprétation : 2/5 - L'héroïne arrive parfois à être convaincante, le reste est à oublier rapidement. Scénario : 1/5 - M'ssieur, on m'a toujours dit que c'était pas bien de copier! Et en plus ça tient pas debout...



19 septembre 2006
par Xavier Chanoine




Un appel de trop...

One Missed Call n'est pas le Miike le plus mal construit ou monté, le plus faiblard voire le plus ennuyeux qu'on ait vu de lui. Il n'est ni meilleur ni pire que les wagons de films d'horreur post-Ring vus du coté du Japon comme de la Corée du Sud ces dernières années. Sa mise en scène et sa direction d'acteurs ne sont d'ailleurs ni pires ni meilleures que celle de ces derniers. Non, c'est juste que le film est raté par rapport à sa très petite ambition: faire peur. Car ce n'est pas en faisant un usage léger comme un tank des effets sonores ou en usant du surdécoupage qu'on peut être un minimum efficace niveau frousse. Ni même d'ailleurs en faisant pousser à ses actrices des cris d'hystérie. Si l'on veut un vrai moment de terreur avec un téléphone portable, mieux vaut revoir Lost Highway.



29 avril 2005
par Ordell Robbie




Il s’est pas foulé le Miike…

En effet One Missed Call est un condensé des films de fantômes japonais sortis ces dernières années. Les influences sont nombreuses et pas du tout cachées, on peut citer The Ring bien sûr, mais aussi Kaïro, Ju-on : The Grudge, Phone… en bref tout ce qui a eu un peu de succès. Bien que Miike arrive à bien gérer sa narration et qu’on ne s’ennuie pas un instant, le manque total d’originalité et d’ambition font qu’on ne peut pleinement apprécier le film.

Au final je me permet de citer ma copine « si on a pas vu tous les originaux, il est bien, mais comme on les a vus… »



16 février 2005
par Junta




Convenu, mais cohérent avec la filmo de Miike

Si Miike a pour une fois cédé aux sirènes du divertissement formaté avec ce film d’horreur dans la lignée directe et lassante de Ring, Kairo et Dark Water, on y retrouve pourtant 2 des thèmes récurrents de sa filmographie, preuve d’une certaine cohérence de son propos – appréciable quand on sait que la cohérence n’est pas de prime abord la caractéristique la plus évidente du réalisateur. Le premier thème traité est une nouvelle fois celle de la télévision poubelle, reflet d’une société cynique et décadente : lorsque Natsumi est menacée de mort, les caméras s’empressent autour d’elles comme des mouches, ne voyant que le profit et la gloire, parvenant à la convaincre de participer à une émission dégradante et humiliante pour soi-disant la sauver du mal qui la possède. Dans cette scène assez forte, non seulement la télévision se ridiculise complètement par ses méthodes, mais elle montre une inefficacité crasse qui ne change rien au déroulement des évènements. Le second thème, lui, est comme souvent chez Miike à l’origine de l’intrigue ; il s’agit de la déstructuration familiale, de la perte de repères qui conduit à tous les drames, à tous les excès possibles. Dans La mort en ligne, on y parle d’enfants maltraités, de parents divorcés, de négligences familiales, et la conséquence en est une vengeance terrible venue d’outre-tombe.

Si son film n’est donc pas inintéressant et contient quelques scènes de flippe réussies notamment dans l’hôpital abandonné, Miike peine cependant à convaincre avec ce choix délibéré de déjà-vu, et une conclusion qui pose plus de questions douteuses qu’elle n’en résout, ce qui laisse largement sur sa fin.



14 janvier 2007
par Ghost Dog




Historique : Miike se lance dans le banal

J'en ai vu des sous-Ring, mais alors des aussi fidèle, c'est bien la première fois. On change juste l'idée de départ mais au final, le déroulement est quasi le même, c'est banal à en mourir d'ennui et on se demande si quelqu'un n'a pas usurpé le nom de Miike tellement on ne peut pas croire que c'est le même réalisateur qui a fait entre autres Visitor Q et Dead or Alive. Donc en gros, on retire la VHS de Ring qui se passait d'une personne à l'autre et on la remplace par des coups de téléphone qui utilise les numéros des victimes pour continuer la chaîne. Et on peut même pas dire que l'idée du téléphone est originale puisque ça a déjà été fait il y a deux ans en Corée avec le très mauvais Phone (un sous-Ring aussi). Donc on assiste finalement à des meurtres en séries avant que l'héroïne, aidée du cher "jeune-homme-inconnu-qui-arrive-juste-quand-il-faut-et-qui-sait-tout", tombe sur une piste menant à la vérité (je ne pense pas gâcher tout le film en disant que c'est un corps que personne n'a jamais retrouvé).


Donc que peut-on garder de ce film ? Rien. C'est bidon d'un bout à l'autre ; le scénario est convenu, banal ; tout est téléphoné ou presque (je ne me rappelle pas de Ring par coeur) ; le meilleur truc c'est quans l'homme dit magistralement et plein de virilité : "Rentre chez toi, je vais régler ça tout seul". Non ! Jamais ! Il semblerait que ce monsieur n'ait jamais vu de film d'horreur de sa vie ; il ne faut pas se séparer dans une telle situation, et encore moins croire que c'est parce qu'on veut régler tout seul que le fantôme va se détourner de sa charmante cible féminine pour aller vers le monsieur ; évidemment que le fantôme va continuer sur la fille, et c'est encore plus simple quand elle est toute seule ; d'ailleurs ça finit par arriver, parce que elle non plus n'a jamais vu de film d'horreur et qu'elle décide d'aller toute seule dans le seul endroit il ne faut pas aller seul quand on sait qu'on est poursuivi par un fantôme qui nous en veut personnellement.


Maintenant j'ai peur ; j'ai peur que Miike soit devenu un organisme unicellulaire sans cervelle, bon qu'à reprendre des concepts tournés, retournés, etirés, essorés, lessivés et repassés tellement de fois qu'il en devienne comme les chose qui nous sont familière et qui finissent pas se fondre dans le paysage sans qu'on les remarque. Même pas en rêve que je vois le 2.



MAJ : je tenais quand même donner 1/2 point pour la scène vers la fin du film ou le héros sauveur de sa princesse trouve le moyen de faire stopper le destin implaccable : je ne vais pas spoiler, mais juste que j'ai explosé de rire à ce moment tellement je pensais fort dans ma tête qu'il devai faire ça ; c'est d'ailleurs peut-être le seul écart Miikesquien que j'ai pu trouvé à ce film



04 mai 2005
par Elise


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